L’annonce des évolutions du portefeuille de formations présentée lors du CSE de mardi 5 mars compromet largement l’avenir de l’ensemble de nos écoles. Fragilisée depuis plusieurs années par la loi avenir professionnel, par les différentes lois de finances, le choix stratégique du dernier montage en holding education, la présentation de mardi apparait comme le dernier coup de grâce. Nos écoles doivent donc faire face à deux crises majeurs : elles sont chroniquement déficitaires et elles cherchent à se repositionner par rapport à un marché concurrentiel. Sauf qu’à force de jouer à se faire peur, les directions des 6 EESC sont en train de compromettre largement l’avenir de nos écoles.
Ils savent, le personnel exécute !
Depuis plus d’un an, conseillés par le cabinet Overthemoon, directrices, directeurs généraux et comités de direction phosphorent à huit clos sur la meilleur façon de nous protéger de l’ennemi (la concurrence) et d’amener les finances des écoles à l’équilibre. Les mauvaises appréciations de ces équipes de direction majoritairement novices, qui ne connaissent ni les écoles, ni leur univers, est préjudiciable à l’avenir du groupe éducatif. Les décisions prises vont à contre-sens des évolutions sociétales mais aussi de l’histoire de nos écoles, et ne s’appuient pas sur la connaissance des opérationnels et les retours de terrain.
Ambition 2025 : la grosse tambouille !
Le constat est sans appel, les résultats financiers et conséquences sociales sont alarmants mais la DGA éducation persiste et entérine les stratégies des écoles où dominent selon les cas une vision à court terme, une méconnaissance du bassin d’emploi et du système éducatif, et condamne à brève échéance des sites entiers, comme LEA-CFI, site de Jouy en Josas, ou ESIEE IT, site de Montigny. Comme pour La Fabrique, qui a ouvert le bal au trimestre dernier, on comprend très vite que la décision prise aura un effet sur les comptes en 2025, mais en 2026, ces deux sites ne s’en relèveront pas et les décisionnaires seront passés à autre chose.