Seule organisation syndicale représentative habilitée à négocier les accords dans notre entreprise, la CFDT vient de signer trois accords après des mois de négociations. Nous avons défendu avec détermination et ténacité les intérêts des salariés pour aboutir à des avancées concrètes.
NAO 2025 : Des avancées obtenues par la CFDT au terme d’un dialogue exigeant !
Mis à part la prime de partage de la valeur accordée en 2024 aux plus bas salaires, les salariés n’avaient bénéficié d’aucune augmentation collective depuis 2020. Avec l’annonce du retour à l’équilibre budgétaire, il était temps que le travail des collaborateurs soit enfin reconnu : après 5 années de disette, une augmentation collective voit enfin le jour.
Nos revendications initiales
- +4 % d’augmentation collective, sous forme de forfait
- +4 % d’augmentations individuelles basées sur la performance
- Tickets restaurant à 12 €
- Indemnité télétravail de 13 € par jour de télétravail effectué dans la semaine (refusé par GEM)
- 75 % de prise en charge des transports en commun
- Indemnité vélo à 22 €
- Mutuelle prise en charge à 80 % (refusé par GEM)
- Bornes électriques accessibles à tous les collaborateurs
- Négociation égalité pro et relance de l’intéressement
En réponse à nos revendications, la Direction a présenté une enveloppe globale comprise entre 2 et 2,5 % de la masse salariale, répartie sur plusieurs mesures, sans distinction claire entre les volets collectif et individuel.
Ces propositions restaient en deçà de nos attentes, notamment sur les mesures de justice salariale, de reconnaissance collective du travail et d’engagements concrets sur l’égalité professionnelle. C’est donc avec exigence et constance que nous avons poursuivi la négociation pour obtenir de véritables avancées.
Résultat final (Accord signé)
- Augmentation collective : +2 %, soit 82 € bruts mensuels dès oct. 2025, pour tous les salariés ayant 1 an d’ancienneté. Cette mesure étant répartie de façon égalitaire permet un % d’augmentation plus élevé pour les plus bas salaires.
- Un budget dédié aux augmentations individuelles à hauteur de 0,5 % de la masse salariale brute, ciblant les salariés n’ayant pas déjà été augmentés en 2025, avec une attention particulière portée à la performance individuelle, l’égalité femmes-hommes, et les situations spécifiques comme les temps partiels, seniors, salariés en situation de handicap.
- Une revalorisation des tickets restaurant à 9,50 € dès septembre 2025 (60 % pris en charge par GEM)
- Le remboursement des transports collectifs relevé à 65 % dès septembre 2025
- Indemnité vélo : montée à 20 €
- Bornes électriques : installation d’ici fin 2025
- Négociation égalité H/F : ouverture prévue avant fin 2025
- Accord d’intéressement : négociation ouverte dès septembre 2025
- Une clause de revoyure est prévue à l’automne, pour réévaluer la possibilité de mesures financières supplémentaires en fonction des résultats de la rentrée.
Accord CET : Un accord signé pour éviter le pire !
L’ancien accord CET ayant été dénoncé par la Direction en juin 2024, le dispositif aurait purement et simplement disparu à l’automne 2025 sans signature d’un nouvel accord avant cette échéance. Face à cette impasse, nous avons été contraints de négocier rapidement un accord de substitution pour maintenir un dispositif d’épargne temps, même encadré plus strictement. C’est dans ce contexte défavorable que la CFDT a mis dans la balance les NAO pour obtenir un compromis acceptable, qui permette de sécuriser vos droits tout en limitant les effets des nouvelles contraintes imposées.
Ce que contient le nouvel accord CET
- L’alimentation du CET reste possible uniquement en jours (CP au-delà de 4 semaines, RTT, JNT).
- Phase transitoire : Jusqu’à 8 jours déposables en 2025,
- A partir de 2026, jusqu’à 10 jours par an pourront être épargnés.
- Plafond global du compteur : 60 jours maximum par salarié (70 jours si + de 55 ans). Les compteurs déjà au-delà de ces plafonds sont gelés mais conservés, et pourront être réduits par utilisation ou transfert vers le PERECO (jusqu’à 10 jours par an).
- Possibilité de monétisation : Jusqu’à 10 jours par an, augmentés en cas de départ ou de situations particulières.
- Don de jours possible à un collègue confronté à une situation grave (selon un accord spécifique).
Quelques chiffres clés pour mieux évaluer l’accord (données décembre 2024)
- Moyenne 2024 : 8 jours posés par salarié.
- Sur 406 salariés : 143 n’avaient aucun jour dans leur CET, 70 dépassaient le nouveau plafond des 60 jours, et 20 avaient plus de 100 jours dans leur compteur.
En résumé
Ce nouvel accord n’est pas une avancée, mais une protection minimale :
- Il évite la suppression du CET
- Il maintient la possibilité d’épargner des jours et de les valoriser
- Il ouvre la porte à une gestion plus souple via le PERECO.
La CFDT a assumé de signer cet accord pour préserver un dispositif auquel de nombreux salariés restent attachés. Nous restons vigilants pour qu’il soit appliqué avec souplesse et transparence.
Accord PERECO : Une avancée incomplète mais utile !
En parallèle des négociations sur le CET, la CFDT a obtenu la mise en place d’un Plan d’Épargne Retraite Collectif (PERECO), à effet en septembre 2025. Ce dispositif attendu de longue date représente une nouvelle opportunité d’épargne salariale, ouverte à tous les salariés ayant au moins 3 mois d’ancienneté. Mais cette avancée reste incomplète. Malgré nos relances, la Direction a refusé toute forme d’abondement, y compris l’abondement d’amorçage ou l’abondement sur versements volontaires, qui figuraient pourtant dans ses propres propositions en 2021. À l’époque, un projet d’accord prévoyait un abondement d’amorçage de 40 €, un abondement de 50 % des versements volontaires (plafonné à 20 €) et un abondement de 25 % sur l’intéressement. Aucune de ces propositions n’a été reprise dans l’accord 2025, en dépit de notre insistance pour en faire un outil réellement attractif et incitatif.
Ce que permet le PERECO en 2025 :
- Versements volontaires possibles à tout moment, avec déduction du revenu imposable (en option)
- Affectation de l’intéressement et de la prime de partage de la valeur, dès leur mise en place
- Transfert jusqu’à 10 jours de CET par an, convertis en euros
- Aucun frais pour les salariés actifs (prise en charge par GEM)
- Sortie en capital ou en rente au moment du départ en retraite
Notre position
La CFDT a porté ce projet depuis 2020. Nous regrettons que la Direction n’assume pas une politique de redistribution ambitieuse, pourtant cohérente avec la marque employeur et la logique de Société à Mission. Ce dispositif aurait pu être un vrai levier de reconnaissance, notamment en période de redressement budgétaire. Il reste une base utile, à condition qu’il soit amélioré à l’avenir, notamment par un abondement couplé à l’intéressement. Nous continuerons à revendiquer un abondement, conforme à ce que nous avions obtenu dans le projet de 2021… et jamais appliqué.
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